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Type

Résidence d’écriture de scénario de court et long métrage

Édition

9e

Période

Mars-avril 2024

Durée

6 semaines

Lieu

Villa Sabourin
Clermont-Ferrand (63)

Champ d’action

France

Contact

En 2024, dans le cadre de la 9e résidence d’écriture de scénario de court et long métrage de la Villa Sabourin, le réalisateur et scénariste Thomas Soulignac a travaillé sur le scénario de son premier long métrage intitulé En attendant le miracle. Au delà de son travail d’écriture, durant ces 6 semaines à Clermont-Ferrand il a aussi eu l’occasion d’échanger avec de nombreux·ses élèves sur son travail. Établissement par établissement, il revient sur cette expérience enrichissante.

Rencontre avec les élèves de l’école primaire Charles-Perrault

Une pluie de questions, des bras levés dans tous les sens, pour tous les sujets de questions, des fonds verts dans les effets spéciaux à la collaboration avec les comédiens sur un tournage. Et toujours cette même façon avec les plus petits de revenir à l’essentiel : ce que j’aime dans mon métier, ce qu’il provoque en moi. Une élève réalise que je peux écrire sur absolument tous les sujets que je veux. Moi-même, je m’en étonne. Je ne me l’étais jamais formulé ainsi : oui, je suis libre de travailler sur tout, absolument tout. Pour être honnête, j’avais toujours ressenti cette liberté sans la conscientiser directement.

Je me risque à partager l’histoire de mon long métrage, de solliciter quelques idées, et elles fusent. Chaque main levée est, à sa manière, une piste à suivre tout à fait crédible dans mon histoire. Je suis ravi de l’aspect de jeu d’imagination que prend la séance, le tout cadré par un enseignant qui ne manque pas de créer de la participation et de valoriser les ressentis de chacun.

Rencontre avec les élèves du collège Albert-Camus

Faut il garder son âme d’enfant pour créer ? Est ce que la critique vous touche ? Très vite, parmi les collégiens, ce sont des questions extrêmement intimes qui occupent l’espace, me poussant naturellement à me dévoiler. Le moment de partage est drôle, unique. Malgré la différence d’âge, le ressenti des élèves et le mien se retrouvent sur la question de la création d’histoires, ce qu’elles impliquent en termes d’émotions, de plaisir de jouer. Une nouvelle fois, une discussion presque plus aboutie que celles que pourraient se permettre des scénaristes professionnels entre eux.

Échanges entre des élèves et Thomas Soulignac dans la salle de projection de La Jetée

Rencontre avec les lycéen·nes du lycée professionnel Roger-Claustre

Puisque les élèves se préparent à un domaine technique a priori très éloignés des métiers du cinéma (l’aéronautique), la curiosité des élèves s’est très vite portée sur les spécificités précises du métier de scénariste : temps de travail, délais, rémunérations, ses particularités sont parfois dures à expliquer. Mais le faire avec autant d’attention des élèves m’a permis de mettre en regard ses spécificités parfois abstraites, parfois injustes (absurdes ?), parfois épuisantes. L’occasion de mettre en regard ma propre pratique de manière totalement inattendue. Chose que je n’ai plus l’habitude de faire, côtoyant la plupart du temps un milieu qui, comme moi, en connaît les principaux rouages.

Rencontre avec les lycéen·nes du lycée Ambroise-Brugière

Une rencontre passionnante avec des étudiants eux mêmes impliqués dans des enjeux de création, autour de films qu’ils doivent rendre à la fin de l’année. En prenant le temps d’échanger, la conversation s’articule autour de leurs projets. Des doutes inhérents à la création, des difficultés à faire équipe, à l’écriture ou dans la planification concrète de la fabrication du film. Le simple fait de verbaliser mes propres doutes et leur absolue normalité semble déclencher d’autant plus de prises de parole.

Thomas Soulignac lors d’une intervention au sein d’un établissement scolaire

Rencontre avec les étudiant·es de 3e année de licence d’Art du spectacle (Université Clermont Auvergne), les lycéen·nes de la Cité de tous les talents et du lycée Jeanne-d’Arc

En partant de la question de comment étaient « consommés » les films pour chacun des élèves, nous nous mettons à discuter du marché du cinéma. Quels sont les films qui sortent en salle ? Pourquoi ? Que valent les plateformes proposant de la fiction en termes de création ? Sont-elles attirantes ou contraignantes pour un scénariste ? L’échange est aussi agréable qu’inattendu, sur un sujet qui déchire la plupart des scénaristes professionnels, et pour lequel – évidemment – chaque spectateur a aussi un avis à émettre. Le tout est absolument précis, dans une écoute commune qui nous pousse à aller au bout des idées, des échanges et des ressentis.

Ce projet de résidence est possible grâce à la DRAC Auvergne-Rhône-Alpes, au ministère de la Culture et au CNC.