Type
Résidence d’écriture de scénario de court métrage de fiction réalisé en prises de vues réelles
Édition
7e
Période
Mars-avril 2025
Durée
6 semaines
Lieu
Musée de l’Illustration Jeunesse
Moulins (03)
Champ d’action
International
Contact
Fanny BARROT
f.barrot@clermont-filmfest.org
Stéphane SOUILLAT
s.souillat@clermont-filmfest.org
En 2025, pour la 7e édition de la résidence d’écriture de Moulins, Joyce Kuoh Moukouri et Noah Cohen se sont installé·es 6 semaines dans les locaux du Musée de l’Illustration Jeunesse. Joyce Kuoh Moukouri, coréalisatrice française du film Sororité sélectionné au sein du focus Kourtrajmé (école invitée en 2024 au festival de Clermont-Ferrand), est venue à Moulins écrire le scénario de son projet Perpétue. Noah Cohen, réalisateur français de Last Call, sélectionné dans le programme Films en région au festival du court métrage de Clermont-Ferrand 2022, a travaillé sur le scénario de son prochain film Les Rois d’un monde. Ils évoquent ensemble cette étape de leur parcours créatif.
L’écriture c’est une série de choix, on choisit les personnages, ensuite on choisit une intrigue… Il y a une infinité de choix possibles. Il a fallu que je teste des choses pour me rendre compte que soit ça ne fonctionnait pas, soit ça fonctionnait mieux. J’ai tellement testé que maintenant j’ai confirmé la direction que je voulais prendre. Ça c’est cool. La résidence m’a donné l’opportunité de tester. Ça m’aurait pris beaucoup plus de temps si j’avais fait ça seule sans Pascale et Marie.
J’ai été à l’hippodrome de Moulins. C’est tout bête mais quand je suis arrivé je ne connaissais pas le département. Et ça m’a donné envie d’ancrer le récit ici, sur le territoire. Ça me parait toujours plus inspirant de profiter d’être là pour l’écrire ici.
J’ai rencontré des gens autour de l’addiction aux jeux. J’en ai profité aussi pour me documenter à travers des ouvrages. Et, même si c’est autre chose, l’accès aux films sur Shortfilmwire était utile. Ainsi que les conseils, les recommandations de l’équipe de programmation du festival.
- Bonjour, pourriez-vous vous présenter rapidement ?
Joyce Kuo Moukouri : Je m’appelle Joyce Kuoh Moukouri. Je suis autrice-réalisatrice et je suis très contente d’avoir participé à cette résidence à Moulins. Ça ne fait pas vraiment longtemps que je pratique la réalisation. Le projet que je travaille ici à Moulins, Perpétue, serait le deuxième court métrage de fiction que j’espère réaliser depuis la sortie de l’école. Je suis passée par l’école du collectif Kourtrajmé en 2020, dans la section réalisation et post-production. Avant ça, j’étais ingénieure dans le nucléaire pendant 5 ans.
Noah Cohen : Je m’appelle Noah Cohen. Je suis un ancien étudiant de la Cinéfabrique de Lyon. J’ai fait des études en production. J’ai produit et réalisé plusieurs courts métrages. Les Rois d’un monde est mon cinquième court métrage. Et il y en aura d’autres, j’espère.
- Pouvez-vous nous en dire plus sur la naissance du projet, ce qui vous a donné envie de travailler sur ce thème ?
JKM : J’avais envie de parler d’un certain mal-être qu’on peut trouver dans des communautés qui ont immigré en France depuis quelques générations ou depuis un moment. Ils sont naturalisés, ils sont français, mais ils ne se sentent pas totalement français parce qu’ils sont encore confrontés à des rejets dus au racisme ou d’autres types de discrimination. J’avais envie d’aborder ce sujet-là et d’essayer de comprendre les immigrés, les anciens immigrés, plutôt les gens qui sont naturalisés mais qui sont issus de l’immigration et qui sont devenus xénophobes. C’était ça, c’est l’envie de comprendre ce mécanisme-là.
NC : Moi ce sont plusieurs choses. C’est d’abord une image, celle d’un personnage à un certain endroit. Une envie simple d’imaginer une histoire. En tout cas ça vient comme ça. C’est un travail d’introspection, pourquoi j’ai cette image et l’envie de raconter cette histoire, qui fait que les idées autour en découlent. Ça raconte des choses de moi mais ça raconte aussi des choses des autres. Dans ce cas-là, l’image c’était le visage de quelqu’un à la fois assez naïf et un peu dur dans un hippodrome, et un jeune. Quelqu’un qui est complètement en décalage avec les autres personnages du décor en essayant en même temps de comprendre dans quel état d’esprit il est et ce qu’il recherche, à quoi est-ce qu’il s’accroche, pourquoi il s’accroche à ça… Ces questions-là ont découlé.
- Comment ce projet s’inscrit-il dans vos parcours de cinéastes ?
JKM : C’est mon deuxième film, avant il y a eu Gueule cassée tourné en février. En revanche, je pense que c’est le premier qui est aussi proche de ma personne. Gueule cassée c’était un autre sujet. Je parlais de masculinisme donc c’était plus un point de vue d’observatrice un peu inquiète sur l’adolescence, etc. Là c’est une histoire centrée sur un personnage qui est en France depuis longtemps, qui est devenue française, et pour autant qui sent encore un rejet. C’est quelque chose qui est très proche de moi et de ma famille.
- C’est une thématique que tu veux continuer à explorer ?
JKM: Oui. J’ai identifié que cette thématique du rejet est aussi le sujet de Gueule cassée parce que ça parle d’un ado qui a l’impression de ne pas avoir les standards physiques que devrait avoir un homme. Je pense que j’ai souvent des idées de personnages qui ne savent pas comment exister. En tout cas, ils sentent qu’ils sont à côté, ils ne savent pas comment entrer dans une certaine catégorie. Souvent ce sont des personnages qui s’imaginent que cette catégorie, dans laquelle ils peuvent entrer, c’est un peu le Graal, alors qu’en réalité ce sont des catégories ou des espace-temps qui n’existent pas. C’est quelque chose qui revient de manière récurrente. Par exemple, le sujet pour lequel j’avais été sélectionnée à Côté court c’était un mineur isolé qui devait prouver qu’il était mineur avant la fin de la journée. Ce sont toujours des personnages qui ont du mal à rentrer dans certaines catégories. Soit ce sont des catégories qui ont été posées administrativement, soit ce sont des catégories qui ont été posées par des injonctions. Perpétue, c’est pareil. C’est un personnage qui a ce besoin d’appartenance à une catégorie qu’elle estime être une élite parce que c’est une ancienne élève de Saint-Cyr. Et lorsqu’elle se rend compte qu’elle n’est pas invitée à un événement d’anciens élèves elle pète un plomb.
Gueule cassée réalisé par Joyce Kuoh Moukouri (France – 2025)
- Et toi Noah ? Comment ce projet s’inscrit dans ton travail ?
NC : Ça va être mon cinquième court métrage, mais c’est le premier produit. Tous les autres sont des films d’école. J’ai le privilège d’avoir fait la Cinéfabrique et ça reste très dur de faire des films mais l’accès au matériel et aux bonnes personnes est plus simple. C’est une chance inouïe. On en a toutes et tous conscience et du coup on essaye des choses. On se cherche encore. Le grand privilège c’est d’être une jeune réalisatrice ou un jeune réalisateur et de pouvoir se tromper. Il y a beaucoup de gens que j’ai pu rencontrer qui n’ont pas fait d’école ou qui ont dû faire un énorme effort financier ou un effort d’ego pour faire un film. Si le résultat n’est pas à la hauteur, ils se renferment complètement sur eux-mêmes. Alors que si on dédramatise le fait que parfois on peut se louper, ça encourage à continuer. Concernant le projet que j’ai écrit à la résidence, j’ai aussi la volonté d’essayer de le faire de manière professionnelle et dans les circuits traditionnels de financement.
- Qu’est-ce qui vous a motivé à candidater à la résidence d’écriture ?
JKM : Ce qui m’a motivée c’était la durée de la résidence, savoir qu’on pouvait avoir six semaines consacrées uniquement à ça. Les 6 semaines m’intéressaient vraiment bien. Et, avec le projet Perpétue, j’ai vraiment un projet musical qui est venu pendant l ‘écriture. Quand j’ai vu qu’il y avait cette collaboration avec le Studios Palace et que c’était potentiellement possible d’explorer ça… En fait c’est le premier projet dans lequel je rentre un peu par la musique. Il y a aucun autre projet que j’écris dans lequel je m’imaginais des sons ou de la musique. Là j’avais quelque chose d’emblée de très particulier. Donc il y avait la durée, le partenariat avec les Studios Palace et la bourse aussi. Ça soulage de pouvoir se consacrer à son écriture en étant financé.
NC : Moi j’ai la chance de connaître Eva Bedon et Hekuran Isufi, qui ont fait la résidence. Ils m’en ont parlé en très bien. Forcément, quand quelqu’un te parle bien de quelque chose tu as envie d’essayer. Et comme disait Joyce, il y a aussi la durée. Tu sais qu’à la fin tu auras quelque chose d’avancer. Enfin, il y a aussi le fait qu’il y ait une bourse et donc la tranquillité d’esprit qui venait avec.
- C’est la première fois que vous participez à une résidence d’écriture ?
NC : Oui, première résidence. J’ai fait le workshop De court en long avec Sauve qui peut le court métrage. Ce n’était pas exactement une résidence d’écriture, c’était plutôt un laboratoire de réflexion. Pendant De court en long, on est aux prémices de la réflexion. Ici, on est vraiment dans l’écriture concrète. Ce sont deux choses différentes, et nécessaires à deux endroits différents.
- À quelle étape de la construction du récit étiez-vous en arrivant à Moulins ?
JKM : J’avais une première version de synopsis long, que j’avais soumise dans le dossier, avec toutes les phases de l’intrigue, toute l’histoire décrite. Le problème ensuite qui s’est posé, c’était une question de ton. Parce que c’est plus facile d’écrire un synopsis… Il y a un truc qui va vite, il y a une immédiateté dans le synopsis où on dit le personnage fait ça, puis il dit ça, etc. Mais pour moi le nerf de la guerre de la résidence ça a été de rendre les actions organiques, qu’on sente que c’est possible.
NC : Quand j’arrive à Moulins, j’ai un synopsis long et un personnage en tête. Très rapidement, lors de mon premier rendez-vous Pascale, il est question de la place des personnages féminins. En effet, les courses hippiques et le milieu des jeux sont un milieu très masculin. Je venais de faire un film plutôt masculin, et il y avait un personnage féminin qui avait une scène dans mon synopsis long. Je me suis mis à essayer de l’incorporer plus au récit. C’était le travail des deux premières semaines, et progressivement elle a pris la place… À la base c’était un duo, et elle a pris la place de l’autre personnage masculin. En fait elle a toujours été là, mais elle avait une seule scène avant. Elle a pris la place de l’autre progressivement. Je me suis aussi laissé pousser par l’envie de faire une comédie romantique.
- Vous êtes-vous fixé un objectif d’écriture pour les semaines de résidence ?
JKM : Oui ! Mon objectif était d’avoir une première version, voire une deuxième version, de scénario. Ça n’est pas arrivé. Mais, bientôt ! L’écriture c’est une série de choix, on choisit les personnages, ensuite on choisit une intrigue… Il y a une infinité de choix possibles. Il a fallu que je teste des choses pour me rendre compte que soit ça ne fonctionnait pas, soit ça fonctionnait mieux. J’ai tellement testé que maintenant j’ai confirmé la direction que je voulais prendre. Ça c’est cool. La résidence m’a donné l’opportunité de tester. Ça m’aurait pris beaucoup plus de temps si j’avais fait ça seule sans Pascale et Marie.
- Joyce, tu étais arrivée avec une idée de musique, as-tu pu avancer sur ce point ?
JKM : Carrément ! J’avais une idée de musique et j’ai eu l’aide de Théophile (ndlr : responsable des Studios Palace) pour préciser ce qui était possible de faire avec plein de techniques. Par exemple, poser des couleurs par séquence pour aider à visualiser ce qu’on veut musicalement, etc. Sans spoiler, j’aimerais bien avoir une fanfare. Théophile a trouvé le moyen de me mettre en contact avec Jean-Luc, qui est le chef de la fanfare d’Avermes, et qui a pu m’apporter des éléments hyper concrets sur comment ça se passe ensuite. On a bien avancé.
Et toi Noah, quels étaient tes objectifs en arrivant ?
NC : Je voulais une première version. En effet, j’ai une V1 que j’ai écrite assez rapidement. Mais là où je suis très content c’est que, même s’il y a des séquences que je peux encore pousser ou étoffer, je suis très content de la trame du film qui pour moi n’est jamais quelque chose d’évident. Ce n’est pas forcément là que je prends le plus de plaisir, à définir la structure du récit, la trajectoire du personnage. Je trouve que c’est ce qu’il y a de plus dur à faire. Alors qu’après, à quel moment on pousse une séquence, ce sont des choses beaucoup plus plaisantes à écrire. Je repars de la résidence en me gardant deux semaines presque pleines pour retravailler le texte et le renvoyer à Pascale et Marie pour avoir des derniers retours et pour que d’ici le 1er mai il y a ait une version dialoguée que je peux commencer à faire lire.
Par rapport à ce que tu disais, le ton et un personnage sont des éléments qui se sont transformés dans ton projet ?
NC : Oui, il y a un personnage qui était une silhouette parlante et qui a pris le deuxième rôle. C’est un duo de mecs et ensuite le personnage féminin qui avait un rôle sur une seule séquence a pris le rôle du deuxième mec. Je me suis laissé emporter par une envie de comédie romantique qui n’était pas du tout là au début. C’est un peu comme un saladier, les ingrédients n’ont jamais bougé. Le personnage de Paula avait déjà une séquence très similaire. C’est juste que plein de choses ont changé dedans. Le film a pris cette direction, au lieu de prendre la direction des deux potes. Il y a presque un effet papillon du film dans le film.
Last Call réalisé par Noah Cohen (France – 2021)
Comment avez-vous été accompagné·es par les professionnelles dans l’écriture de votre projet pendant la résidence ?
JKM : On a eu une séance avec chacune des intervenantes en présentiel puis une séance en visio. Au total, quatre séances de « soutien ». J’ai envie d’appeler ça du « soutien à l’écriture ». J’ai adoré. C’est toujours bien d’avoir le point de vue de quelqu’un d’autre, que la personne soit dans le milieu ou pas.. Mais quand quelqu’un est dans le milieu et expérimenté, le ping pong prend une autre dimension. Avec Pascale, il y avait une approche assez globale du film et même de la suite du film. On parlait également de production. Elle apporte aussi son expérience sur les réflexes à avoir pour faire avancer les choses, etc. Par exemple, contacter les producteurs pendant la résidence. L’accompagnement était super.
NC : Elle se complètent. Leurs interventions sont organisées dans le même cadre. Ce sont des retours sur scénario. Mais effectivement ce sont deux personnes différentes qui ont des vécus différents. Marie a une formation de scénariste au CEA. Elle est scénariste, réalisatrice et co-scénariste de films. Pascal elle a travaillé à CANAL+ dans l’achat et le préachat de courts métrages. Maintenant elle est consultante sur scénario. Elle a aussi un regard qui s’inscrit dans l’industrie. C’est son expérience qui veut ça. Marie est beaucoup plus axée sur la technique, les mots qu’elle emploie viennent vraiment du lexique du scénariste. En soit, elles ont la même fonction mais elles ont des bagages différents.
- En parallèle de Pascale et Marie, vous avez rencontré Théophile Collier, le responsable des Studios Palace ?
JKM : J’ai travaillé sur la fanfare et sur des couleurs musicales avec lui. Pour ma part, Théo a lu une première version dialoguée et m’a fait des retours dessus, sur ce qu’il imaginait. Ce qui est assez fou aussi, c’est qu’il y avait tout un pan que je n’imaginais pas : le côté bruitage. Il m’a apporté plein d’idées. C’est son expertise, la composition. Ce sont des choses que j’ai pu exploiter après.
NC : Me concernant, même si j’ai fait une école de cinéma, je n’ai jamais travaillé avec un bruiteur sur un film. On découvre concrètement un métier du cinéma qui n’est pas connu. J’ai fait tous mes films, que ce soit la production ou la réalisation, sans bruiteur. Ça me donne envie de travailler avec un bruiteur.
- Quelles autres rencontres avez-vous pu faire pendant cette résidence ?
JKM : Dans ce que j’essaye d’écrire, il y a l’enjeu de comprendre un peu mieux certaines pathologies mentales. J’ai trouvé que c’était une opportunité inouïe de pouvoir parler à une psychiatre de certaines pathologies mentales, de personnes déracinées, etc, pour nourrir ensuite l’écriture. Pour nourrir des choix aussi, ce que j’ai envie de montrer, ce que je n’ai pas envie de montrer.
- Et le moment avec David de Abreu, le directeur de l’AMTA, à Clermont-Ferrand ?
JKM : C’était génial ! Ça concernait plutôt le projet de Noah. Je trouve que lorsqu’il y a un projet ancré dans le territoire, c’est incroyable d’avoir accès à l’expertise de David. Et même de pouvoir prendre contact et voir le type de ressources documentaires qu’il a sous la main à partager. C’est assez fou. Et super intéressant !
NC : De manière générale, dans la vie je trouve que c’est toujours passionnant de rencontrer des gens qui sont passionnés par des choses qu’on ne connaît pas. Au-delà d’être enrichissant et très approprié dans le cadre d’une envie de documentation, personnellement ça m’est très agréable d’échanger avec quelqu’un qui est passionné par quelque chose que je ne connais pas. Tu apprends beaucoup de choses, c’est très agréable.
- Et sinon Noah, tu as pu aller au champ de courses ? C’est un cadre qui t’intéressait pour la réalisation de ton prochain film.
NC : J’ai été à l’hippodrome de Moulins. C’est tout bête mais quand je suis arrivé je ne connaissais pas le département. Et ça m’a donné envie d’ancrer le récit ici, sur le territoire. Ça me parait toujours plus inspirant de profiter d’être là pour l’écrire ici.
J’ai rencontré des gens autour de l’addiction aux jeux. J’en ai profité aussi pour me documenter à travers des ouvrages. Et, même si c’est autre chose, l’accès aux films sur Shortfilmwire était utile. Ainsi que les conseils, les recommandations de l’équipe de programmation du festival. En termes de structures, il y a des après-midis où j’ai pris le temps de regarder des courts et d’analyser toutes les séquences. J’aime faire des choses un peu plus analytiques. Les courts métrages on peut en voir sur Arte, sur CANAL+, sur France Télévisions, Brefcinéma, Tënk… Mais là tu as accès à presque tous les courts qui ont été faits. En termes d’« histoire » du court métrage c’est aussi intéressant.
À l’inverse, est-ce qu’il y a des choses qui vous ont manquées ? Que vous n’avez pas pu faire ? En termes de ressources, etc.
JKM : En termes de ressources, je trouve qu’on était très bien. L’accès à Shortfilmwire pour moi était la ressource principale avec les recommandations de l’équipe. Toi, Noah, tu as pu commencer le repérage.
NC : Oui, c’est ça. J’ai pu me confronter au réel, aux contraintes possibles.
Joyce Kuoh Moukouri et Noah Cohen sont intervenu·es auprès de lycéen·nes.
- À côté de votre travail d’écriture, on vous a demandé de faire plusieurs interventions avec des lycéen·nes. C’est un exercice qui vous a plu ?
NC : Oui ! Moi j’ai fait ça plusieurs fois déjà. Je l’ai fait de manière assez récurrente avec le même film, avec le dispositif Lycéens et apprentis au cinéma de la région Auvergne-Rhône-Alpes. J’adore !
JKM : C’était trop cool ! Je suis hyper envieuse car j’aurais trop aimé faire moi aussi une section cinéma au lycée. Je trouve ça trop cool qu’ils aient déjà un regard aiguisé. Et répondre à leurs questions… J’ai trouvé que c’était un super exercice. Très enrichissant.
- Par rapport à vos projets, vous en êtes à quelle étape maintenant ? Qu’est-ce qu’il vous reste à faire ?
JKM : Il faut encore que je travaille la fin. Et je dois contacter des producteurs. Ça aussi c’était trop cool de m’avoir fait remonter une liste de producteurs potentiels. L’idée c’est de les contacter. Il y a une chose qui me prend un peu la tête, c’est le casting. Il va falloir que je trouve ma Perpétue, et ça va être compliqué. Voilà, j’en suis là.
NC : Je me garde encore deux semaines durant lesquelles je me laisse un peu de temps pour travailler dessus. Et après, je vais le faire lire, l’envoyer aux productions, etc. Et commencer à échanger autour.
- Pour terminer, vous avez découvert Moulins. Comment se sont passées ces 6 semaines ?
JKM : C’était bien. J’ai bien aimé. Le cadre est super. C’est joli, c’est chouette Moulins.
NC : J’ai beaucoup aimé. Ça n’a rien à voir avec faire une résidence dans une grande ville. Ce n’est pas la même chose.
Propos recueillis par Stéphane Souillat.