Le festival international du court métrage de Clermont-Ferrand est la plus importante manifestation cinématographique mondiale consacrée au court métrage. Chefs-d’œuvre de l’animation, comédies, réalités contemporaines, films de genre, travaux de fin d’études des meilleures écoles du monde, documentaires : le court métrage se dévoile dans toute sa richesse et sa diversité en Auvergne et au cœur de l’hiver.

L’association organisatrice Sauve qui peut le court métrage a, depuis bientôt 50 ans, à cœur de défendre la jeune garde du septième art, chose possible uniquement avec la complicité de celles et ceux qui nous font vibrer : réalisateur·rices, comédien·nes, producteur·rices, public et fidèles bénévoles. Voici un historique non exhaustif des grands noms qui sont passés par le « festival du court ».

Les années 2020

2024

À l’occasion du double focus consacré aux femmes devant et derrière la caméra, cette édition exceptionnelle du festival proposait des jurys exclusivement féminins dans les trois compétitions nationale, internationale et labo.

Le jury labo (à gauche) réunissait Charlotte Boudon (directrice artistique), Irène Drésel (musicienne, productrice, autrice-compositrice-interprète) et Vergine Keaton (réalisatrice, artiste visuelle).

Le jury national (au centre) comptait Iris Brey (journaliste, autrice, réalisatrice), Aurélie Reinhorn (réalisatrice, scénariste), Sabrina Seyvecou (comédienne) et Sarah Saidan (réalisatrice et scénariste de films d’animation).

Enfin, le jury international (à droite) était composé de Kim Keukeleire (animatrice sud-coréenne), Jihan El-Tahri (journaliste, écrivaine et réalisatrice égyptienne), Kukla (réalisatrice, compositrice et interprète slovène) et Irene Moray (réalisatrice, actrice, photographe espagnole).

2022

Quatre professionnel·les composaient le jury national : le réalisateur Yassine Qnia, le comédien Olivier Broche, la réalisatrice de films d’animation et illustratrice Regina Pessoa (qui nous a fait l’honneur de créer l’affiche de la 45e édition du festival) et Vincent Maël Cardona qui reçut le César du meilleur premier film moins d’un mois après son passage au festival, pour Les Magnétiques.

2023

Lors de cette édition, un jury national trois étoiles était à Clermont-Ferrand pour voir les 56 courts métrages français : Bastien Dubois (réalisateur de films d’animation), Claude le Pape (scénariste et réalisatrice qui a notamment travaillé sur Petit Paysan de Hubert Charuel), Alain Guiraudie (réalisateur), Rabah Naït Oufella (comédien) et Fanny Sidney (comédienne et réalisatrice)

Le Grand prix labo 2023, remis par Ivete Lucas, Valérie Mréjen et Ke-Xi Wu, est allé à Yann Gonzalez (réalisateur de courts et de longs métrages, parmi lesquels Un couteau dans le cœur et Les Rencontres d’après Minuit) pour son film Hideous.

2021

Pour cette année exceptionnelle puisque le festival se déroulait exclusivement en ligne, le jury international était composé des réalisateur·rices Hefang Wei et Anthony Nti, de la comédienne et réalisatrice Bérangère McNeese, du producteur Bertrand Faivre (producteur au sein de la société de production Le Bureau : La Panthère des neige, Un pays qui se tient sage…) et de Pascale Faure, programmatrice, fidèle du festival du court métrage qui pose ici avec son Vercingétorix d’honneur.

Les années 2010

2019

Le jury national était composé de Hubert Charuel (réalisateur), Céline Devaux (réalisatrice), Dominique Reymond (comédienne), Vincent Macaigne (comédien, réalisateur et metteur en scène) et Jackie Berroyer (comédien, scénariste, écrivain).

Le jury labo était composé de Bruno Nuytten (réalisateur, directeur de la photographie), Jenn Nkiru (réalisatrice) et Claire Denis (réalisatrice, scénariste). Claire Denis reçoit en 2022 le Grand prix du festival de Cannes pour son film Stars at Noon.

2017

Les réalisateurs Benoît Delépine, Sébastien Betbeder et Olivier Babinet étaient au jury national accompagnés par Laurie Lévêque (comédienne) et Maud Alpi (réalisatrice).

Le réalisateur Ladj Ly (ici accompagné par une partie de son équipe) venait présenter son court métrage Les Misérables. Il a reçu le prix CANAL+, et réalisera quelques années plus tard le long métrage du même nom, qui recevra de nombreuses récompenses dont quatre César et le Prix du jury au festival de Cannes.

2015

Voilà un jury national qui a vu naître de belles amitiés : aux côtés de l’écrivain et réalisateur Christian Rouaud (Tous au Larzac), une jeune génération d’artistes s’est consolidée, parmi lesquels Lyes Salem (comédien, réalisateur et scénariste), Thomas Cailley (réalisateur et scénariste du retentissant Le Règne animal), Claire Burger (dont le dernier long métrage Langue étrangère est sorti en 2024) ou encore le rappeur, écrivain et réalisateur Abd Al Malik.

2013

Le réalisateur Philippe Le Guay, souvent associé à Fabrice Lucchini, à qui l’on doit entre autres Les Femmes du 6e étage, était au jury national.

Benoît Forgeard, réalisateur et comédien était au jury labo. Sélectionné en 2019 avec son film Yves à la Quinzaine des réalisateurs, il avait également réalisé Gaz de France. Les spectateur·rices ont pu le voir dans Les Lézards dans un hammam aux côtés de Vincent Macaigne.

2018 : le festival fête ses 40 ans !

Une masterclass comédien·nes était présentée par Laurent Weil avec quatre invité·es de marque : Laurent Lucas, Philippe Rebbot, Franc Bruneau et Laetitia Spigarelli.

L’équipe de Jusqu’à la garde venait pour présenter le film en avant-première, Léa Drucker et Denis Menochet encadrent ici le réalisateur Xavier Legrand. Le court métrage Avant que de tout perdre, qui peut être considéré comme le préquel du long, avait fait un carton à Clermont-Ferrand, recevant le Grand prix, le prix de la presse, le prix étudiant et le prix du public nationaux en 2013. Le long métrage reçoit l’année suivante pas moins de cinq César.

2016

Le jury national réunissait Philippe Faucon, le réalisateur de Fatima (qui reçoit trois César en 2016), les cinéastes Guillaume Brac (réalisateur de nombreux courts et longs métrage dont À l’Abordage en 2020), Émilie Brisavoine (réalisatrice de Pauline s’arrache), Leyla Bouzid (réalisatrice de Une histoire d’amour et de désir, présenté à Cannes en 2021). En bas à droite, la musicienne Dom La Nena, virtuose du violoncelle, en duo avec Rosemary Standley (chanteuse de Moriarty) depuis 2012 dans Birds on Wire.

2014

Arthur Harari recevait le prix étudiant et une mention presse Télérama pour son film Peine perdue. Il réalisera par la suite les longs métrages Diamant noir (qui permit à Niels Schneider d’obtenir le César du meilleur espoir masculin), Onoda, qui a ouvert la sélection Un certain regard à Cannes en 2021 ou encore co-écrit avec Justine Triet le désormais culte Anatomie d’une chute.

2012

Le jeune metteur en scène Vincent Macaigne recevait le Grand prix et le prix de la presse Télérama de la compétition nationale, ainsi qu’une mention spéciale du jury étudiant pour son premier film Ce qu’il restera de nous.

On le retrouvera du côté du jury national en 2019.

Les années 2000

2009

Le réalisateur de films d’action Olivier Megaton était au jury national, après de nombreux courts métrages il travaille avec Luc Besson sur des films à gros budget, on lui doit notamment plusieurs Taken et le Transporteur 3.

2004

La réalisatrice et comédienne israélienne Hiam Abbas présentait son film La Danse éternelle qui remporte le prix Procirep de la production.
Le comédien et réalisateur Mathieu Amalric faisait, quant à lui, un passage remarqué au jury national.

2000

Le comédien et réalisateur belge Bouli Lanners était en compétition nationale avec Travellinckx.

Les tout jeunes et déjà inséparables réalisateurs Olivier Nakache et Éric Toledano, qui réaliseront par la suite Nos jours heureux, Intouchables ou encore Le Sens de la fête, venaient présenter Les Petits Souliers.

2007

L’artiste pluridisciplinaire et inclassable Rosto, auteur de Thee Wreckers Tetralogy, qui a réalisé l’affiche de 2007 pour l’occasion, était au jury labo. Jean-Marc Vallée, le réalisateur multi-récompensé pour Dallas Buyers Club était, lui, au jury international.

2002

Antonin Peretjatko, réalisateur prolifique qui navigue entre le court et le long métrage, était sélectionné en compétition nationale avec L’Heure de pointe.

Jalil Lespert était également présent, ci-dessous avec son co-réalisateur Sébastien Dacek sur Coffee and Dreams, deux ans après avoir fait partie du jury national et un an après avoir reçu le César du meilleur espoir masculin pour son rôle dans Ressources Humaines.

Les années 90

1998

Zinedine Soualem, habitué du festival du court métrage, était au jury national. Ami de longue date de l’équipe organisatrice, il pose ici avec Christian Denier.

1994

La jeune comédienne Claire Nebout, qui avait alors tourné à l’époque sous la direction d’André Téchiné, Claude Zidi ou Marco Bellocchio, est invitée au jury national.

Du côté de la compétition nationale, deux futurs grands réalisateurs s’affrontaient : Xavier Giannoli venait défendre son premier court métrage dans cette section, Le Condamné, plus de 25 ans avant la sortie de son long métrage aux sept César, Illusions perdues.

Le prolifique scénariste Gilles Marchand (qui a depuis œuvré aux côtés de Laurent Cantet, Dominik Moll, Valérie Donzelli ou encore Cédric Kahn) remportait quant à lui le Grand prix pour Joyeux Noël.

1990

L’éternel Antoine Doinel alias Jean-Pierre Léaud, le comédien par excellence de la Nouvelle Vague, était membre du jury, auprès de la scénariste Suzanne Schiffman (qui a également beaucoup travaillé avec François Truffaut) et du comédien Gérard Desarthe.

1995

Quelle riche année pour le court ! Du côté des jurys, le cinéaste Tony Gatlif officiait en compétition internationale tandis que la légendaire comédienne Micheline Presle était du côté national.

Du côté de la compétition internationale, le jeune réalisateur québécois Denis Villeneuve présentait son film REW FFWD.

Mais c’est le cinéaste danois Thomas Vinterberg qui remportait le prix du public, doublé d’une mention spéciale du jury pour Le Garçon qui marchait à reculons. Deux ans plus tard il réalisait le long métrage Festen, qui obtint le prix du jury au festival de Cannes.

En compétition nationale, nous retrouvions également du beau monde.

François Ozon venait pour la troisième fois présenter un film en compétition : La Petite Mort.

Laurent Cantet venait quant à lui défendre les couleurs de son désormais culte Tous à la manif.

Mais c’est Érick Zonca qui repartait vainqueur du Grand prix avec Éternelles.

1992

Le jury national prenait ici la pose : le réalisateur Michel Such, la comédienne Valérie Mairesse, le comédien Féodor Atkine, la comédienne Agnès Soral et l’illustrateur Max Cabanes.

Cette année était présenté Carne de Gaspar Noé, avec Philippe Nahon (qui recevait pour ce film le prix d’interprétation masculine) et Blandine Lenoir (qui revint à plusieurs reprises en tant que réalisatrice et remportait le prix de la meilleure première œuvre de fiction pour son court Avec Marinette en 2000). Le duo d’acteurs jouera également dans la suite de cette fiction : le long métrage Seul contre tous, premier long de Gaspar Noé qui annonçait déjà la couleur d’une filmographie noire et violente.

Les années 80

1989

Patrick Bouchitey remportait le grand prix avec Lune froide, adapté de Bukowski et plus tard prolongé en long métrage.  

Jean-Pierre Kalfon était également de la partie, posant ici devant la grande affiche tel un guerrier brandissant son catalogue, il apparait dans le film Le Vampire et Le Lapin en compétition nationale.

1986

Le regretté Cyril Collard vint présenter son court métrage Alger la blanche en compétition nationale et remportait le prix du public et le prix CANAL+.

1983

Jean-Pierre Jeunet faisait partie du jury. Il revint en 1990 avec Foutaises (qui remportait alors le prix du public et le prix de la presse) : il expliquera plus tard que lors de la projection de son film en salle Jean-Cocteau, c’est en se retournant pour voir les réactions du public (quelque 1 300 personnes tout de même !) qu’il décida plus tard d’intégrer cette impression sous la forme d’une scène dans Le Fabuleux Destin d’Amélie Poulain.

Il revient en 2017 avec son tout dernier court métrage Deux escargots s’en vont (coréalisé avec Romain Segaud) présenté en ouverture comme la montre la photo ci-dessous, Jean Pierre Jeunet est au centre sur le canapé surplombé par une photo du jury de 1983 sur laquelle on le reconnaît au premier rang.

1987

Le chorégraphe Philippe Découflé était compétition avec Caramba – accompagné par Christophe Salengro, futur président de Groland, qui revint d’ailleurs en 2012 pour jumeler la célèbre présipauté avec le festival international du court métrage de Clermont-Ferrand.

Le réalisateur Cédric Klapisch remportait le prix spécial du jury national (dont fait partie le comédien fétiche de Jean-Pierre Jeunet, Dominique Pinon) pour In Transit, récompense qu’il remportera également en 1990 avec Ce qui me meut, qui deviendra le nom de sa société de production.

1985

Le jeune comédien Tchéky Kario, qui avait déjà fait ses armes chez Chantal Akerman, Romain Goupil, René Allio ou Jacques Deray, fit un détour par Clermont-Ferrand au jury national (ici à droite sur la photo aux côtés des membres cofondateurs du festival Roger Gonin et Antoine Lopez).